Un jeune qui a un PAPPA: penser au diabète
Le diabète sous ses différentes formes est une réalité au Burundi. Les enfants et les jeunes sont loins d’être épargnés. Le diagnostic précoce est un des éléments clés pour vivre longtemps avec le diabète. Découvrez les signes pouvant vous faire penser à cette pathologie.
Le diabète est une maladie chronique non transmissible consécutive à un défaut de régulation de la glycémie( taux de sucre dans le sang) par l’insuline. Cette situation arrive par manque de fabrication de l’insuline par le pancréas ou par sa mauvaise utilisation au niveau des cellules dans l’organisme.
A côté du diabète de type 2 qui touche surtout les adultes et le diabète gestationnel qui survient au cours de grossesse, le diabète de type 1 touche les sujets jeunes(moins de 35 ans). Cette maladie n’étant pas curable, elle nécessite un traitement par l’insuline à vie. Sa découverte précoce est une condition sine qua non pour prendre le dessus face au diabète de type 1.
Quand faudrait-il y penser ?
Certes, la maladie est grave mais les signes d’alertes sont assez simples à détecter. Et bien retenez « PAPPA ». Cela veut dire une Polyphagie(manger beaucoup), un Amaigrissement, la Polyurie (uriner beaucoup), une Polydipsie(soif intense) et une Asthénie(fatigue).
Si vous voyez ces signes(pas nécessairement tous), il faut consulter un médecin immédiatement pour une prise en charge adéquate.
Une évolution à bas bruit…
Au début, le diabète du type 1 ne provoque aucun symptôme car le pancréas demeure partiellement fonctionnel. La maladie ne devient apparente que plus tard quand les cellules pancréatiques productrices d’insuline sont déjà presque entièrement détruites. De façon caricaturale, le diabète de type 1 se résumerait à “un jeune ou un enfant qui mange beaucoup mais reste maigre, qui a une soif intense, boit beaucoup d’eau, a une envie fréquente d’uriner et une fatigue anormale”.
A cause de ce développement silencieux de la maladie, le diabète de type 1 peut parfois être révélé par une complication: suite au manque ou l’insuffisance d’insuline, le sucre s’accumule dans le sang alors il ne peut pas être utilisé pour produire de l’énergie. Le corps le remplace alors par une autre source d’énergie, les acides gras (lipides). L’utilisation des acides gras comme carburant entraîne la production de substances acides, les corps cétoniques. Ces substances s’accumulent et provoquent une acidification excessive du sang et des cellules qui déclenche des symptômes potentiellement fatals : haleine au parfum de pomme caractéristique, déshydratation, nausées, vomissements, maux de ventre, difficultés pour respirer, confusion et coma. C’est l’acidocétose diabétique. Cette complication nécessite un traitement par insuline et une hospitalisation en urgence. Elle est redoutable car elle est la cause la plus fréquente de décès liés au diabète de type 1. Le coma et l’hypoglycémie sont également d’autres complications à craindre.