AVC : ces trois lettres qui sèment la terreur
Communément appelé « attaque cérébrale », un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) est une perte soudaine de la fonction du cerveau suite à un arrêt brutal de la circulation sanguine au sein du cerveau. De plus en plus fréquent, l’AVC ne cesse de faire parler lui à l’hôpital comme dans les conversations de Monsieur et Madame tout le monde. Faisons le point sur le fléau derrière l’acronyme “AVC”.
« Avéssi » pour certains, « Avessé » pour d’autres… Mais bon, peu importent les accents ; la réalité est que tout le monde s’accorde sur une chose : c’est un vrai meurtrier. Si ça ne vous tue pas, ça vous handicape. Les AVC constituent la 1ère cause de handicap moteur acquis pour l’adulte, la troisième cause de mortalité après les maladies cardio-vasculaires et les cancers. Et, ce n’est pas tout malheureusement. Une personne dans le monde est touchée par un AVC toutes les cinq secondes. A vitesse grand V mettons en exergue le profil et du meurtrier et de la victime. Grosso modo, il existe deux types d’AVC.
Quand le cerveau s’asphyxie
Le premier type est l’AVC ischémique. Il est essentiellement le résultat d’une obstruction d’une des artères cérébrales par un caillot sanguin venant d’ailleurs (lors de certaines maladies cardiaques par exemple, le sang coagule et forme de petites boules) ou bien formé sur place en cas d’athérosclérose (la lumière artérielle est préalablement réduite par des dépôts lipidiques). Dans ce cas, certaines régions du cerveau ne sont plus approvisionnées en oxygène, en glucose, etc. Bref, le cerveau est privé de tout ce qui lui est nécessaire pour sa survie et son bon fonctionnement.
L’obstruction peut être brève (l’artère se désobstrue en moins d’une heure). On parlera alors d’Accident Ischémique Transitoire(AIT). Dans le pire des cas, l’obstruction peut durer longtemps, le tissu cérébral en souffrira beaucoup plus et les répercussions seront plus graves.
Quand le cerveau saigne
L’accident vasculaire cérébral hémorragique est moins fréquent comparativement à l’accident vasculaire ischémique(environ 20% des AVC). L’arrêt de la circulation du sang est dû à la rupture d’une artère du cerveau. L’hypertension artérielle est le plus souvent en cause d’où la nécessité d’avoir un contrôle régulier de la tension artérielle même en l’absence de tout symptôme.
Dans d’autres situations, la rupture peut se faire dans un contexte d’une anomalie préexistante : anévrisme( gonflement d’une petite section d’une artère, en raison d’une faiblesse de la paroi) ou malformation artério-veineuse. Attention si l’un de vos aïeux en est mort !
Des victimes de plus en plus jeunes
Théoriquement ce sont des hommes et des femmes d’un certain âge ( environ 65 ans) qui constituent la majorité des cas d’AVC mais le Burundi manque cruellement de recherche reflétant la vraie population la plus à risque. Le constat le plus évident est qu’avec la montée en flèche des maladies chroniques non transmissibles, des sujets jeunes sont de plus en plus victimes des AVC. L’accumulation des facteurs de risques cardio-vasculaires doit donc être évitée à tout prix.
A.V.C ! Ça fait peur, hein ? Mais pas de panique. Y a toujours quelque chose à faire. Nous en reparlerons.