NASH ou la maladie du soda
Bien qu’indispensable pour approvisionner l’industrie de l’organisme humain, l’alimentation est encore pointée du doigt. A défaut de s’en passer, il faudrait y mettre un peu d’ordre. Notre cible est aujourd’hui le soda qui s’est avéré être un ennemi redoutable d’un organe vital : le foie. Si un jour vous trouvez inscrit sur un Coca-Cola « consommez responsable », vous saurez pourquoi.
Maladie du soda ou maladie du foie gras humain ou encore maladie de la malbouffe ; les appellations sont légion mais toutes convergent sur une seule situation : une stéatose hépatique non alcoolique dite « NASH » (pour Non Alcoholic Steatohepatisis). Il s’agit d’une accumulation de graisse dans le foie provoquant une inflammation avec dégénérescence des cellules hépatiques pouvant conduire à une cirrhose, une fibrose ou pire encore à un cancer du foie.
Des signes qui vous alertent ?
Que dalle. Nada. Loin du caractère bruyant des maladies infectieuses comme le paludisme ou la grippe, la NASH opère incognito. Simplement pour vous dire que votre état de santé ne va pas se dégrader du jour au lendemain. Néanmoins, vous pouvez présenter des signes comme une fatigue, une perte d’appétit, malaise abdominal, jaunisse, etc. Trop tard ! Le foie envoie déjà des signaux d’agression déjà avancée. Certains se voient même diagnostiquer une cirrhose avancée alors qu’ils n’ont jamais eu de plaintes particulières.
Pourquoi vous n’étiez pas au courant… ?
Relax. Vous n’êtes pas disparu pendant 30 ans puis revenu sur terre par après. C’est simplement parce que la description de la NASH en tant que maladie n’est pas si ancienne que ça. La NASH est une émanation de l’ « American way of life » où tout le monde voudrait s’offrir un burger et un soda au fastfood du coin. Rien de mal jusque-là. Sauf qu’il y en a ceux qui en ont fait un mode de vie. Dès lors vous commencez une malnutrition par accès. Une alimentation trop grasse accompagnée par une boisson (le soda) trop riche en sucre d’absorption rapide.
Bien que la NASH soit appelée la maladie du soda, le soda n’est pas le seul coupable. Il bénéficie de la complicité des autres facteurs de risque comme le manque d’activité physique, l’âge, les désordres lipidiques, la résistance des cellules à l’utilisation de l’insuline et l’hypertension artérielle.
A côté des inconditionnels des limonades (je vous épargne les clichés), tout porteur d’un syndrome métabolique (obésité, diabète, dyslipidémies, hypertension artérielle) est déjà à risque d’avoir la NASH.